"[...] il faut s'interroger sur la virilité, sur le guerrier, sur l'ouvrier le poing levé. Les mecs, interrogez-vous sur la violence, sur le viol, sur les représentations où vous apparaissez cagoulés, et qui vous font bander. Cassez les codes de la virilité ! Mettez des mini-jupes, des talons, du rouge à lèvres. Sortez du carcan de façon même ludique.
Va à la prochaine manif antifa en mini-jupe, tu verras, tu n'en seras pas moins efficace !"*
Bon, ben je commence les amis... J'aime beaucoup chanter cette chanson** quand j'enfile les gants de caoutchouc (c'est une métonymie, en réalité je fais la vaisselle à mains nues), espace de création que je tâche de me réserver exclusivement, tant ma compagne aurait aisément la velléité de monopoliser la totalité de ces beaux arts ménagers si je n'y prenais garde. Tel un mantra, ce puissant chant me donne du coeur à l'ouvrage, un peu comme le "Hey hi ! Hey ho !" pour le travail hiérarchiquement plus viril des 7 nains. La balle est dans notre camp, frères couillus ! Pour les lessives, la bouffe, le môme, le ménage, les courses... entonnons ces nouveaux chants révolutionnaires. Ensuite on pourra mener nos grand combats sur qui c'est qu'à raison pour bien faire la révolution, et chanter l'Internationale en manif avec cohérence. Et la voix de tête ne sera pas motif de timidité !
*Virginie Despentes in CQFD (en kiosque chaque début de mois), Si tu ne déconstruis pas le genre, il ne peut pas y avoir de révolution, janvier 2015.
** Celle-ci marche aussi très bien.
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